Trois ans après sa sortie officielle, sans trop m’être renseigné dessus, j’ai découvert la Traversée du Temps. Faisant confiance a un conseil avisé , j’ai découvert une histoire sympathique.
La trame du récit, si elle est un grand classique de l’univers de la science-fiction, est assez inhabituelle dans celui des dessins animés japonais.
Makoto est une jeune lycéenne comme les autres, un peu garçon manqué, pas trop intéressée par l'école et absolument pas concernée par le temps qui passe. Jusqu'au jour où elle reçoit un don particulier : celui de pouvoir traverser le temps.
Améliorer ses notes, aider des idylles naissantes, manger à répétition ses plats préférés ( ça c'est le paradis), tout devient alors possible pour Makoto. Mais influer sur le cours des choses est un don parfois dangereux, surtout lorsqu'il faut apprendre à vivre sans !
Loin du héros qui utilisera cette capacité de voyage temporel pour sauver le monde ou de celui qui visitera telle ou telle période historique, Makoto l’utilise bien souvent pour des broutilles (voir sa visite régulière auprès du frigo pour inspecter son flan avant que sa petite sœur ne l’avale tout cru, faire du karaoké à l'oeil) et s’amuse beaucoup en faisant un peu n’importe quoi avec.
Sur de nombreux point, j’ai repensé au film « Un jour sans fin » où le héros, interprété par Bill Muray, est condamné à revivre sans cesse la même journée et finit par la mettre à profit pour aider ceux qu’ils rencontrent, se lier d’amitié avec eux et séduire la femme dont il est tombé amoureux. Dans Tokikake, Makoto persévère également pour comprendre les sentiments amoureux des deux garçons qu’elle côtoie tous les jours.
Le film joue bien évidemment avec les paradoxes qui résultent des voyages temporels de Makoto : la jeune fille connaît certaines informations avant que l’intéressé ne les annonce, elle peut influer les evenements. Elle s'aperçoit q’il est toujours délicat de changer le cours du temps car le remède se révèle souvent pire que le mal.
Le film garde toujours un ton léger et préserve son ambiance insouciante d’un bout à l’autre de l'histoire.
Le plus étonnant, c'est la façon dont Makoto traverse le temps en faisant de grands sauts n’importe où et en ratant systématiquement son atterrissage.
Un film à voir comme Brave story ou Un été avec COO ....